Le mardi 11 mai à l’Université de Montréal, dans le cadre du congrès de l’ACFAS, une journée sur l’informatique cognitive :
- conférences invitées pour présenter le domaine
- session poster pour les derniers développements du domaine
- table ronde
À ses débuts dans les années 1990, l’informatique cognitive (IC) se définissait comme un domaine de recherche appliquée faisant appel à la fois aux sciences cognitives, surtout en relation avec les processus cognitifs considérés comme des manifestations de l’intelligence, et aux technologies de l’intelligence artificielle pour le développement d’applications de type systèmes experts destinées aux organisations, entre autres sous forme de tuteurs intelligents. L’IC se consacrait aussi à la mise au point de méthodes, de techniques et d’outils permettant le développement de modèles pour des systèmes à base de connaissances destinés à supporter certaines activités produites par les organisations. Depuis ce temps, le domaine de l’informatique cognitive a évolué et l’on peut maintenant y distinguer divers courants, dont l’un est principalement identifié au chercheur canadien Yingxu Wang (University of Calgary). Dans ce nouveau contexte, la définition de l’IC s’est élargie sur le plan théorique, mais elle a perdu son caractère appliqué aux organisations.
L’informatique cognitive est un domaine de recherche fondamentale et appliquée visant à la fois la conception de technologies cognitives de nature informatique et la conception de technologies informatiques au service des sciences cognitives. Parmi ses champs de compétence actuels, on compte notamment la genèse de l’extraction et de l’acquisition des connaissances (traitement cognitif de la langue naturelle, techniques informatiques pour l’extraction de connaissances, perception, vision artificielle, analyse d’images), la modélisation des connaissances et des stratégies de résolution de problèmes (analyse et codification des connaissances, modélisation informatique de l’apprentissage humain et de l’apprentissage machine, enseignement intelligemment assisté) et la communication des connaissances (interfaces de communication, communication entre des machines, systèmes d’aide à la décision).