L’Institut encourage le développement de la formation en sciences cognitives principalement par l’organisation des écoles d’été, ainsi que la création des concentrations en sciences cognitives de deuxième et troisième cycle. Plusieurs cours ont été développés par des membres de l’Institut dans le cadre de ces activités et programmes, dont un cours d’introduction à l’étude interdisciplinaire de la cognition, le ISC1000, qui permet de découvrir les sciences cognitives.
Pour encourager les étudiants les plus prometteurs dans ce domaine, l’Institut offre différentes bourses, que vous retrouverez sur le site de l’ISC, à la page Bourses du menu de gauche.
Pourquoi s’intéresser aux sciences cognitives ?
- Parce qu’elles tentent de comprendre l’un des objets considérés comme les plus complexes de l’univers connu : le cerveau.
- Parce qu’elles tentent de percer les mécanismes de l’outil le plus fréquemment utilisé par chacun d’entre nous, la pensée humaine, dans toutes ses facettes : la conscience, le langage, le raisonnement…
- Parce que chacune de ces disciplines recouvre souvent de nombreuses spécialités. Les neurosciences, par exemple, font non seulement appel à toutes les techniques d’enregistrement de l’activité cérébrale (micro-électronique, résonance magnétique …) mais aussi à la biologie, la biologie moléculaire, la physique, la chimie, la pharmacologie, et à l’autre bout du spectre à la neuropsychologie, à l’éthologie ou à la philosophie.
- À l’inverse, parce qu’une discipline peut apporter sa contribution dans de nombreuses branches des sciences cognitives. Par exemple, un mathématicien pourrait travailler sur des modélisations et des simulations de phénomènes comme la perception ou le raisonnement.
Exemples de parcours multidisciplinaires en sciences cognitives
Si vous étudiez en mathématiques : plusieurs domaines des sciences cognitives font appel aux mathématiques. Beaucoup de techniques d’imagerie, comme l’imagerie par résonance magnétique, nécessitent des calculs complexes, de même que la plupart des simulations. Être capable de comprendre les fondements du problème et les traduire dans le monde mathématique est une tâche naturelle pour un mathématicien ouvert à d’autres domaines, comme les sciences cognitives. L’intelligence artificielle est aussi une branche des sciences cognitives grande « consommatrice » de compétences en mathématiques. Une fois les bases obtenues en sciences cognitives, il est facile de s’intéresser à ces domaines hautement mathématisés (neurosciences computationnelles, web sémantique, développement d’outils d’imagerie, analyse de données d’imagerie, contrôle temps réel intelligent, etc.)
Si vous étudiez en chimie, biochimie ou biologie : les sciences cognitives s’intéressent aux bases biologiques du comportement. Le cerveau est un organe comme les autres : il est un élément de l’usine chimique de notre corps, et les sciences cognitives étudient par exemple comment les hormones jouent sur notre comportement (ou sur celui de nos voisins!) ou comment elles régulent le sommeil. En intégrant les sciences cognitives par la porte des bases biologiques du comportement, vous verrez des applications directes de vos connaissances et serez en mesure de comprendre d’autres domaines comme les neurosciences.
Si vous étudiez en informatique ou microélectronique : quand il s’agit de faire « voir » un ordinateur, par exemple pour lui faire conduire une voiture, ou de lui faire analyser un texte (par exemple pour que Google puisse en analyser le contenu), les spécialistes en intelligence artificielle ou en robotique se tournent vers les sciences cognitives pour voir ce que l’on sait sur le système visuel, ou la lecture. En intégrant les sciences cognitives par la porte de la robotique ou de l’intelligence artificielle, vous approfondirez vos connaissances dans ces domaines en ayant une vision plus globale, et pourrez utiliser ces bases pour explorer des nouveaux domaines proches, comme la linguistique computationnelle ou les aspects électroniques d’outils comme l’électro-encéphalogramme.
Si vous étudiez en kinanthropologie : à la base d’un système cognitif, on retrouve son interaction avec son environnement. L’aspect sensori-moteur, les compétences motrices, le développement moteur ou les intégrations multisensorielles (modalités visuelle, cinesthésique, etc.) sont des éléments abordés par les sciences cognitives. En intégrant les sciences cognitives par la porte de l’aspect sensori-moteur et du système nerveux, vous en améliorerez votre compréhension et serez aussi exposé aux autres éléments intéressants des sciences cognitives.