Conférencier :
Laurent Gosselin, Professeur de linguistique française à l'Université de Rouen-Normandie
Vendredi 27 janvier 2017, 15h00
Université du Québec à Montréal
Pavillon J.-A. DeSève
Salle DS-1950
320, rue Sainte-Catherine Est, Montréal
Métro Berri-UQAM
Résumé :
En sémantique des formes verbales, la structure modale du temps est généralement conçue comme asymétrique, opposant le passé irrévocable à l’avenir ouvert, simplement possible – le moment présent opérant la « coupure modale ». La question est de savoir quelle est la nature de ce temps asymétrique. S’agit-il du temps métaphysique, objectif (position couramment admise en sémantique vériconditionnelle), ou du temps subjectif (position des sémantiques énonciativiste et cognitive) ? On défendra la thèse selon laquelle il s’agit d’un troisième type de temporalité, le temps pragmatique, et que cette asymétrie est liée au processus d’ajustement entre le monde et l’énoncé. On avancera aussi l’idée qu’il faut lui adjoindre un temps sémantique, également asymétrique, mais faisant passer la coupure modale au moment choisi comme moment de référence ; d’où le rôle central des visées aspectuelles. C’est de la confrontation, convergente ou divergente, de ces diverses temporalités que résultent, de façon régulière et prédictibles, les effets de sens modaux des formes verbales. On analysera plus particulièrement les valeurs du futur simple en français.
RSVP à isc@uqam.ca avant le 25 janvier.